Lectures autobiographiques pour les 3èmes
Travail demandé par Mme Ollivier
Toute la sélection :
A 19 ans, j'étais à Buchenwald
de Xavier Comte
Ville de Rennes, 2005, 87 p.
Xavier Comte a 17 ans en 1940 lorsque l'Allemagne nazie envahit l'Europe. Etudiant en médecine à Rennes, il sera arrêté le 8 mai 1943 pour actes de résistance, détenu dans un premier temps à Compiègne, puis à Buchenwald et son cortège d'atrocités.
Revenu de l'enfer, il a tenu à nous laisser le récit de sa déportation.
L'Africain
de J.M.G. Le Clézio
Mercure de France, 2004, 139 p. (Folio ; 4250)
" J'ai longtemps rêvé que ma mère était noire. Je m'étais inventé une histoire, un passé, pour fuir la réalité à mon retour d'Afrique, dans ce pays, dans cette ville où je ne connaissais personne, où j'étais devenu un étranger. Puis j'ai découvert, lorsque mon père, à l'âge de la retraite, est venu vivre avec nous en France, que c'était lui l' Africain. Cela a été difficile à admettre. Il m'a fallu retourner en arrière, recommencer, essayer de comprendre. En souvenir de cela, j'ai écrit ce petit livre."
L'Africain
de J.M.G. Le Clézio
Belin-Gallimard, 2023, 192 p. (Classicocollège ; 193)
Dans ce récit autobiographique, J.M.G. Le Clezio revient sur son enfance marquée par l'absence de son père, médecin militaire, travaillant en Afrique. Agé de huit ans, il quitte la France avec sa mère et son frère pour le rejoindre au Nigeria. Cette année vécue en Afrique sera, pour le jeune garçon, l'occasion de rencontrer son père et de découvrir le continent africain. Un récit des origines émouvant.
Aliocha
de Henri Troyat
J'ai lu, 122 p.
1924. Aliocha, élève au lycée Pasteur de Neuilly-sur-Seine, a le sentiment d'appartenir à une race à part : les émigrés. Il est "le sale petit étranger", dont le nom est écorché par les railleries de ses camarades. "Etranger" aussi aux yeux de ses parents car sa volonté d'intégration est un affront à leur volonté de retourner en Russie... Il va retrouver peu à peu la fierté de ses origines grâce à la littérature et à l'amitié d'un de ses compagnons de lycée.
Amkoullel, l'enfant peul
de Amadou Hampâté Bâ
Actes sud, 2022, 240 p. (Les Ateliers d'Actes Sud)
Amkoullel, tel est le surnom que porte le jeune Hampâté Bâ quand, au début du XXe siècle, il s'initie aux traditions familiales séculaires. Fréquentant l'école française en même temps que la coranique, courant la savane alors que des proches partent pour une guerre que l'on dit mondiale mais qui les concerne si peu, à l'écoute des maîtres de la parole, il s'apprête à devenir l'un des derniers grands dépositaires d'une civilisation orale en pleine mutation.
À la fois roman d'aventures, tableau de moeurs et fresque historique, ces Mémoires restituent dans une langue savoureuse et limpide toutes les richesses, les couleurs et la vie du grand récit oral africain. "Quand un vieillard meurt, c'est une bibliothèque qui brûle."
L'analphabète : récit autobiographique
de Agota Kristof
Zoé, 2004, 57 p.
Onze chapitres pour onze moments de sa vie, de la petite fille qui dévore les livres en Hongrie à l'écriture des premiers romans en français. L'enfance heureuse, la pauvreté après la guerre, les années de solitudeen internat, la mort de Staline, la langue maternelle et les langues ennemies que sont l'allemand et le russe, la fuite en Autriche et l'arrivée à Lausanne, avec son bébé.
L'auteur raconte sa fuite en Suisse en 1956 pour échapper au régime de Staline. Passionnée d'écriture et de théâtre, elle va se rattacher à ses deux passions pour échapper à la solitude.
L'année de l'éveil
de Charles Juliet
P.O.L., 2002, 249 p.
Ce roman évoque les années ado de l'auteur où, enfant de troupe à la fin des années 40, il va s'initier à la vie d'adulte. Un petit paysan qui n'avait jamais quitté son village, relate ce que fut sa seconde année de jeune militaire, une année de découverte et de bouleversement, qui le verra mourir à l'enfance et s'éveiller à des réalités et à des énigmes dont il ignorait tout : la faim, le froid, les sévices que les anciens font subir aux bleus, la découverte de l'amour,...
L'année de l'impossible adieu
de Sook Nyul Choi
Gallimard, 1994, 216 p. (Page blanche)
Printemps 1945. La Corée est occupée par l'armée japonaise en guerre contre les Américains. Dans le nord du pays, Sookan, une enfant de dix ans, travaille durement dans la fabrique de vêtements que sa mère dirige sous le contrôle des japonais. Plus que tout, Sookan redoute les visites du capitaine Narita, homme cruel et inflexible qui exige un rendement toujours plus important. La petite fille assiste, impuissante, à l'épuisement et au désespoir de sa mère.
Auschwitz expliqué à ma fille
de Annette Wieviorka
Seuil, 1999, 60 p.
L'auteur répond à sa fille sur la Shoah, les camps de concentration, avec une sincérité prenante, sans détours.
Baby-Foot
de Joseph Joffo
Le livre de poche, 1996, 223 p.
Nous retrouvons le héros d'"un sac de billes" le petit Jo, devenu adolescent, dans le Paris de la France de la libération. Une époque étrange pour un jeune garçon où se mêlent la joie de la liberté retrouvée, le temps du marché noir et des trafics en tout genre, la découverte du Nouveau Monde et des Américains, l'anxiété d'avoir le certificat d'études à passer...
Chagrin d'école
de Daniel Pennac
Gallimard, 2007, 298 p. (Folio ; 4892)
Un retour de l'auteur sur ses années de cancre à l'école, mais surtout sur la façon dont il a réussi à sortir de la torpeur provoquée par ce qu'il appelle sa «cancrerie». Il évoque quelques figures de professeurs et propose, avec humour et érudition, quelques pistes pour ne pas céder au "déclinisme" ambiant et sortir de la fatalité de l'échec scolaire.
Le champ de personne
de Daniel Picouly
J'ai lu, 1995, 375 p.
Une journée à Villemomble, en 1958, à une époque où la banlieue ressemblait aux photos de Robert Doisneau. Un récit d'enfance qui renoue avec la verve joyeuse de "La Guerre des boutons". Le narrateur, un enfant de 12 ans, raconte son quotidien familial et scolaire. Le "Champ de personne" est un terrain vague où les jeunes vont jouer au football, où les familles vont pique-niquer...
Confessions d'un enfant de choeur
de Jean L'Hote
J'ai lu, 1990, 185 p.
Le fils du maître d'école a grandi. Après tant de leçons particulières et supplémentaires, il ne pourra qu'être reçu premier au certificat d'études primaires. Mais l'examen n'aura pas lieu, la guerre vient d'être déclarée. Tandis que le père guette en vain des communiqués de victoire à la radio, le jeune garçon reçoit la visite d'un ange d'Annonciation... sous les traits de la fille d'un commandant de blindés. Ébloui, oubliant les traditions laïques de la famille, il s'engage alors en cachette dans le corps d'élite des enfants de choeur de la paroisse. Là, avec l'aide de Dieu et de ses camarades, il connaîtra enfin l'amour mystique, cet état délicieux qui fait voir des petites filles dans le jardin potager du paradis…
Le cri de la mouette
de Emmanuelle Laborit
Robert Laffont, 1993, 220 p. (Pocket ; 10033)
Emmanuelle n'a jamais connu que le silence. Le monde, autour d'elle, n'était qu'une étrange représentation de mimiques, de bruits et de gestes mystérieux. Autobiographie de l'auteur, sourde profonde de naissance, elle est surnommée :"la mouette" par ses parents, à cause des cris quelle pousse.
Enfance
de Nathalie Sarraute
Gallimard, 1993, 277 p. (Folio)
Cette autobiographie hésite entre le réel et l'imaginaire. Ce livre est écrit sous la forme d'un dialogue entre l'auteur et son double qui l'aide à faire surgir des souvenirs d'enfance. L'auteur tente de retrouver l'enfant qu'elle fut entre 7 et 11 ans, transplantée de Russie, où est restée sa mère, à Paris où son père ingénieur, s'est installé avec sa seconde femme...
Enfance, Adolescence, Jeunesse
de Léon Tolstoï
Gallimard, 1994, 500 p. (Folio classique ; 678)
Tableau de la Russie du XIXème siècle : la campagne et la vie urbaine, les tavernes de Moscou, les nourrices, les précepteurs, les étudiants, les princes, les bals, le jeu, les maîtres et les esclaves...
Un enfant dans la guerre
de Saïd Ferdi
Seuil, 1981, 206 p. (Points Virgule ; 36)
Arrêté et torturé par les soldats français à l'age de 14 ans, l'auteur deviendra harki...
L'enfant d'Hiroshima
de Isoko Hatano, Ichirô Hatano
Gallimard, 1959, 225 p. (Folio junior. Edition spéciale ; 564)
Une histoire vraie : la correspondance entre Ichiro, élève au lycée de Tokyo, et Isokô, sa mère, qui vit à la campagne. Des lettres qui tissent un lien unique que la séparation rend encore plus fort. Touchante est la délicatesse maternelle qui respecte la liberté et la sensibilité de son fils à une époque aussi douloureuse que celle d'Hiroshima au temps de la guerre. Touchant est la plume d'Ichiro quand il écrit : "Faites rage, lames et vents du monde impur, moi, j'avance dans la vie, aux côtés de ma mère."
L'enfant noir
de Camara Laye
Plon, 1976, 221 p. (Presses Pocket ; 1249)
Un jeune écrivain de 25 ans décide de raconter son enfance africaine, en Haute-Guinée. Mais, au-delà d'un récit autobiographique, il nous restitue, dans toute sa vérité, la vie quotidienne, les traditions et les coutumes de tout un peuple.
Escadrille 80
de Roald Dahl
Gallimard, 1998, 252 p. (Folio junior ; 418)
C'est en Afrique, au Tanganyika, aujourd'hui la Tanzanie, que Roald Dahl occupe son premier emploi dans une compagnie pétrolière. Mais la guerre éclate en Europe, et, pour combattre l'Allemagne d'Hitler, il s'engage dans la R.A.F. Commence alors pour Roald Dahl une période exaltante, fertile en découvertes et en dangers...
L'étudiant étranger
de Philippe Labro
Gallimard, 1994, 312 p. (Folio ; 1961)
Un jeune français découvre la vie dorée des college boys dans une prestigieuse université de Virginie, dans une Amérique sage d'avant l'explosion des moeurs et le fracas des années 60. Mais il reste un étudiant étranger et transgresse des tabous sans même sans s'en rendre compte : d'abord en aimant une noire, puis une héritière de Boston....
La ferme africaine
de Karen Blixen
Gallimard, 1996, 513 p. (Folio)
Chronique africaine, pleine de bonhomie et de poésie, l'évocation d'un monde brûlant, violent, naïf et passionnant. Karen Blixen évoque ses souvenirs du temps où elle possédait une propriété au Kenya, avec ses joies et ses peines et ses amitiés...
Ginette Kolinka, survivante du camp de Birkenau
de Ginette Kolinka, Marion Ruggieri
Rageot, 2023, 189 p.
En ligne : https://medias.hachette-livre.fr/media/contenuNumerique/055/743314-001-C.pdf
Arrêtée en 1944, déportée au camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau, Ginette a connu la faim, le froid, les coups et le travail forcé. Aujourd'hui, à plus de 90 ans, elle continue à témoigner pour montrer où mène la haine.
Le gone du Chaâba
de Azouz Begag
Seuil, 1986, 240 p. (Points Virgule ; 6)
Le Chaâba est un bidonville près de Lyon, un amas de baraques en bois, trop vite bâties par des immigrants qui ont fui la misère algérienne. Ici comme ailleurs les éclats de rire des enfants résonnent dès le lever du soleil. Les "gones" se lavent à l'eau du puits et font leurs devoirs à même la terre. Mais chaque matin ils enfilent leurs souliers pour se rendre à l'école avec les autres. Là derrière les mots inscrits sur le cahier d'écriture de nouveaux horizons apparaissent. Un monde de rêves et d'espoirs à découvrir.
L'herbe bleue
Pocket, 1995, 212 p.
Le journal d'une jeune droguée de 15 ans qui raconte son expérience, ses peurs, ses angoisses, sa douleur et ses tentatives de désintoxication.
Il fait beau à Paris aujourd'hui
de Fred Uhlman
Stock, 1985, 390 p.
Ce jour de printemps, Fred Uhlman, jeune avocat plein d'avenir, se rendit comme d'habitude à son cabinet pour y étudier les dossiers en cours. Mais on était en 1933, à Stuttgart, et Fred Uhlman était juif. Le coup de téléphone fut très bref : " Il fait beau à Paris aujourd'hui. Aujourd'hui. " Uhlman avait compris. Il rassembla quelques vêtements, un peu d'argent, sauta dans sa voiture et quitta pour toujours sa ville, sa famille, son pays...
Ils disent que je suis une beurette
de Soraya Nini
Fixot, 1993, 258 p.
Samia, d’origine algérienne, vit dans une cité HLM de Toulon. Elle est élevée dans une famille très traditionaliste aux codes d’autant plus rigides et oppressants que la société « extérieure » est perçue comme menaçante surtout pour les jeunes filles. Samia veut s’intégrer à la société française, mais en fait elle est déchirée entre deux cultures qui partagent ici racisme et incompréhensions mutuelles.
Ils partiront dans l'ivresse : Lyon, mai 1943 Londres, février 1944
de Lucie Aubrac
Points, 2008, 265 p.
Mai 1943 - février 1944 : neuf mois de la vie d'une résistante exemplaire, enceinte d'un second enfant, qui aide quatorze personnes à s'évader, passe les douanes en contrebande, ravitaille les clandestins en faux papiers et les collabos en confiture au cyanure. Voici le journal d'un combat pour la liberté, qui est aussi une affaire de vie ou de mort.
J'ai pas pleuré
de Ida Grinspan, Bertrand Poirot-Delpech
Robert Laffont, 2002, 190 p.
Déportée à 14 ans, rescapée d'Auschwitz, Ida Grinspan nous livre son témoignage sur l'horreur des camps de concentration. Dans un dialogue tout en pudeur, sa voix se mêle à celle de Bertrand Poirot-Delpêch. Elle lui raconte l'indicible : la faim, la peur, la mort qui rôde. Ensemble, ils relatent également les difficultés de "l'après", ce douloureux retour à la vie et à l'espoir. A lire pour ne pas oublier "l'oubli serait aussi intolérable que les faits eux-mêmes"
J'irai pas en enfer
de Jean-Louis Fournier
Stock, 2001, 160 p. (Le livre de poche ; 15440)
Il a mis la Sainte Vierge dans les WC de l'institution Saint-Joseph. Il regarde les dames toutes nues dans les livres. Et, surtout, il a fait a Dieu une promesse qu'il certainement ne pas tenir. Le petit Jean-Louis a toutes les raisons d'aller cuire dans les marmites de l'enfer. Pourtant, quelquefois, il va au ciel. Quand Alfred Cortot lui joue Chopin, quand Luis Mariano lui chante "La belle de Cadix"...
Après ses démêlés avec un père alcoolique dans "Il n'a jamais tué personne, mon papa" voici ses démêlés avec le Père Eternel.
Journal
de Hélène Berr
Taillandier et Points, 2009, 211 p.
Hélène Berr a vingt et un ans lorsqu'elle commence à écrire son journal. L'année 1942 et les premières lois antijuives de Vichy marquent la fin de l'insouciance. Contrainte de porter l'étoile jaune, elle narre au quotidien son existence dans le Paris de l'Occupation. Déportée en mars 1944, elle meurt à Bergen-Belsen, quelques jours avant la libération du camp...
Le journal d'Anne Frank
de Anne Frank
Le livre de poche, 2017, 358 p.
Anne Frank a tenu son journal du 12 juin 1942 au 1er août 1944. Ce journal montre la vie des clandestins et l'évolution d'une adolescente. Fille de commerçants juifs allemands cette jeune fille de 13 ans vie cachée avec sa famille à Amsterdam...
Le journal de Ma Yan : La vie quotidienne d'une écolière chinoise
de Ma Yan
Hachette Jeunesse, 2003, 256 p. (Le livre de poche jeunesse - Enfants du monde ; 953)
A douze ans, les rêves de Ma Yan s'effondrent : Ses parents, des paysans très pauvres du nord-ouest de la Chine, n'on plus les moyens de l'envoyer à l'école. Désespérée, révoltée, la jeune fille écrit plusieurs carnets, où elle raconte son quotidien, très rude. Le journaliste Pierre Haki a recueilli les carnets de Ma Yan...
Le journal de Zlata
de Zlata Filipovic
Pocket, 1993, 198 p.
Enfant de la guerre, Zlata témoigne. 1991 : Zlata a 11 ans. Elle tient un journal où elle raconte sa vie quotidienne à Sarajevo. Mais la guerre éclate : l'univers tranquile de la petite fille s'effondre pour faire place à la peur, la colère et l'incompréhension. Elle pose sans cesse la même question : pourquoi ?
Lambeaux
de Charles Juliet
Gallimard, 1995, 155 p. (Folio ; 2948)
Dans ce livre, l'auteur célèbre ses deux mères : celle qui lui a donné le jour est une paysanne qui à la suite d'un amour malheureux, d'un mariage qui l'a déçu, a sombré dans la dépression. Hospitalisée, elle est morte dans d'atroces conditions. Et celle qui l'a recueilli et élevé comme si c'était son fils alors qu'elle était déjà mère d'une famille nombreuse.
Le livre de ma mère
de Albert Cohen
Gallimard, 1987, 144 p. (1000 soleils)
A la mort de sa mère, Albert Cohen découvre combien l'amour maternel est irremplaçable...
Livret de famille
de Patrick Modiano
Gallimard, 1981, 214 p. (Folio ; 1293)
Quatorze récits où l'autobiographie se mêle aux souvenirs imaginaires. L'auteur peint aussi bien une soirée de l'ex-roi Farouk que son père traqué par la Gestapo, les débuts de sa mère, girl dans un music-hall d'Anvers, les personnages équivoques dont le couple est entouré, son adolescence, et enfin quelques tableaux de son propre foyer. Tout cela crée peu à peu un "livret de famille".
Un long chemin vers la liberté
de Nelson Mandela
Fayard, 1995, 756 p. (Le livre de poche ; 14063)
Autobiographie du plus célèbre détenu du monde. Adolescent, Nelson Mandela découvre un style de vie très codifié où les Africains sont parqués, en toute inégalité, par la population blanche. Premier à ouvrir un cabinet d'avocats noirs, Mandela s'engage dans le combat de l'A.N.C. C'est une lutte acharnée. En s'opposant à l'apartheid, Mandela sera condamné à de longues années de prison. Il n'abdique pas pour autant et le chemin de la liberté engendrera bien des sacrifices.
Ma véridique histoire par Equiano : Africain, esclave en Amérique, homme libre
de Equiano
Mercure de France, 2008, 374 p
La Véridique histoire d'Equiano est un passionnant récit d'esclave, publié à Londres en langue anglaise en 1789. De la naissance d'Olaudah Equiano en Afrique, dans l'actuel Nigeria, à sa vie de jeune garçon, nous le voyons vivre libre. Mais à onze ans, il est enlevé par des chasseurs d'esclaves. Un navire de traite l'embarque vers la Barbade où, après un voyage épuisant, il est vendu à une plantation. Il passe en Guadeloupe, puis à la Martinique, avant d'être revendu à un planteur de Virginie, en Amérique. Là, il est racheté par un commandant de vaisseau ; il reste esclave mais devient marin et fait le tour du monde. Equiano est baptisé, apprend à lire.
À vingt-deux ans, il rachète sa liberté pour quarante livres et s'installe à Londres, où il devient une figure célèbre. Les abolitionnistes lui enjoignent d'écrire le récit de sa vie.
Mais qu'est-ce qu'on va bien faire de toi ?
de Jean-Paul Nozière
La Martinière, 2005, 202 p. (Confessions)
Camille a douze ans lorsqu'il rentre au collège et fait encore pipi au lit. Cette habitude lui passera vite, sous l'effet conjugué de la peur que lui inspire son surveillant de dortoir et son angoisse que les autres ne découvrent son secret. Pendant trois ans, il va subir les vexations de Fellouze, qui impose une discipline de fer aux pensionnaires.
La maison de Claudine
de Colette
Hachette, 1995, 158 p.
Colette fait revivre, dans ce livre de souvenirs, son enfance heureuse, sa famille et surtout sa mère, la merveilleuse Sido tant aimée. Les bêtes aussi, dont Colette parle mieux que personne, font partie intégrante de cette maison qui devient une maison inoubliable.
La maison du peuple suivi des Compagnons
de Louis Guilloux
Grasset, 1953, 216 p. (Les cahiers rouges ; 5)
Juste avant la première Guerre Mondiale, le père de L. Guilloux, cordonnier, essaie de former dans sa ville une section socialiste. Mais la déclaration de guerre en août 1914 met fin au rêve et au début de sa réalisation... "Compagnon" se déroule après la guerre. Jean et Fortuné mènent avec Dagorne, leur petite entreprise de plâtrerie. Mais le malheur arrive... Récit de la mort d'un homme simple et des réactions de ceux qui partagent sa vie dans l'amitié et le travail...
Métaphysique des tubes
de Amélie Nothomb
Albin Michel, 2000, 157 p. (Le livre de poche ; 15284)
Parce qu'elle ne bouge pas et ne pleure pas, se bornant à quelques fonctions essentielles - déglutition, digestion, excrétion - , ses parents l'ont surnommée la Plante. L'intéressée se considère plutôt, à ce stade, comme un tube. Mais ce tube, c'est Dieu. Le lecteur comprendra vite pourquoi, et apprendra aussi que la vie de Dieu n'est pas éternelle, même au pays du soleil levant...
Moi, boy
de Roald Dahl
Gallimard Jeunesse, 2007, 217 p. (Folio junior ; 393)
L'auteur évoque son enfance. Une vie aussi passionnante qu'un roman. Il nous fait partager sa vie de collégien anglais. Une vie souvent rude mais aussi pleine de drôlerie.
Moi, Malala
de Malala Yousafzai, Patricia McCormick
Le livre de poche jeunesse, 2016, 296 p.
Élevée par des parents éclairés dans un Pakistan en pleine transformation, Malala Yousafzai a toujours été encouragée à défendre ses opinions. Son père, en créant sa propre école et en s'opposant ouvertement aux talibans, lui a montré la voie. Il a instillé en elle la soif d'apprendre, le désir de résister au traitement des femmes dans son pays. Ce jour-là, le 9 octobre 2012, Malala rentre de l'école lorsque, soudain, le bus scolaire s'arrête. Deux hommes armés lui tirent dessus. Son crime ? Avoir osé prétendre aux mêmes droits que les garçons, et avoir dénoncé les talibans qui incendient les écoles et interdisent aux jeunes filles le droit à l’éducation.
Pendant dix jours, Malala reste entre la vie et la mort. Mais malgré l’exil, les menaces, les mois de rééducation, Malala est, plus que jamais, résolue à lutter pour ses convictions.
Mon ami Frédéric
de Hans Peter Richter
Hachette, 1985, 211 p. (Le livre de poche ; 8)
1925-1942, en Allemagne deux camarades sont inséparables. Mais l'un est juif, et Hitler a résolu d'éliminer tous ses pareils. Frédéric, sous les bombes, ne trouvera pas d'abri et Hans assiste, impuissant, à l'exclusion de son ami...
Mon enfance en Allemagne nazie
de Ilse Koehn
L'école des loisirs, 1981, 204 p. (Médium)
Ilse Koehn, l'auteur de ce livre, a six ans en 1935. C est le 15 septembre 1935 que Hitler fit promulguer les lois racistes qui mettaient les juifs au ban de la nation allemande. Le père d'Ilse est fils de mère juive et de père allemand. D'après les nouvelles lois, il est classé «Mischling, premier degré». Ilse, sa fille, devient «Mischling, deuxième degré». Afin de protéger l'avenir d Ilse, ses parents divorcent. Ilse reste un premier temps avec son père et sa grand-mère juive. Mais la pression des nazis contre les juifs devient de plus en plus lourde et Ilse rejoint sa mère et ses grands-parents maternels. Bientôt l'Allemagne entre en guerre. La propagande nazie s' introduit dans les écoles. La jeunesse hitlérienne enrôle... Puis, les premières bombes tombent sur Berlin. Les enfants sont évacués à la campagne. De 1930 à 1945, d'année en année, la vie devient plus difficile. La guerre, peu ressentie au début par les enfants allemands, impose sa priorité de plus en plus. Ilse Koehn raconte simplement ce qu'elle a vécu jusqu'à la débâcle finale où, dans un Berlin en ruine et en flammes, les enfants se quittaient le soir en se disant: « Reste en vie.»
Le monde d'hier : souvenirs d'un européen
de Stefan Zweig
Le livre de poche, 1993, 506 p.
Stephan Zweig retrace l'évolution de l'Europe de 1895 à 1914 et évoque sa vie de bourgeois privilégié dans la Vienne d'avant 1914. Ce monde d'hier, celui de l'Europe avant 1914, incarnait la sécurité mais aussi le conformisme que la guerre allait pulvériser.
Le palanquin des larmes
de Chow Ching Lie
J'ai lu, 1992, 382 p.
Mariée de force lors de l'avènement de la Chine nouvelle, la jeune écolière Chow Ching Lie, choisie pour sa grande beauté par la plus riche famille de Shanghai, monte à 13 ans sur le palanquin fleuri qui la conduira dans sa belle-famille. Ecrasée sous la tutelle de sa belle-mère, dans les années 40, elle réussira quand même à devenir une pianiste internationale...
Patients
de Grand Corps Malade
Points, 2017, 165 p.
À tout juste 20 ans, alors qu'il chahute avec des amis, Fabien heurte le fond d'une piscine. Les médecins diagnostiquent une probable paralysie à vie. Dans le style poétique drôle et incisif qu'on lui connaît, Grand Corps malade relate les péripéties vécues avec ses colocataires d'infortune dans un centre de rééducation. Jonglant avec émotion et dérision, ce récit est aussi celui d'une renaissance.
Le petit Chose
de Alphonse Daudet
Le livre de poche, 1984, 316 p.
La famille Eysette est ruinée et Daniel, à peine sorti d'une enfance heureuse, doit gagner sa vie comme maître d'internat. Lui, qui n'a aucun goût pour l'autorité, se trouve vite débordé. Le maître d'armes et les sous-officiers du café Barbette l'entraînent dans les dettes et profitent de sa naïveté. La leçon sera-t-elle suffisante ? Daniel saura-t-il finalement reconnaître le véritable amour des "yeux noirs" ?
Pilote de guerre
de Antoine de Saint-Exupéry
Gallimard, 1942, 224 p. (Folio)
Récit autobiographique où l'auteur raconte son expérience d'aviateur durant l'exode et où il évoque ses souvenirs d'enfant et d'adolescent. A travers le vécu des hommes, militaires et civils, pendant cette période bien particulière de la Seconde Guerre mondiale, Saint-Exupéry dénonce souvent les absurdités de la guerre et les dégâts qu'elle occasionne...
La place
de Annie Ernaux
Gallimard, 1983, 114 p. (Folio ; 1722)
L'auteur retrace la vie et la mort de celui qui avait conquis sa petite "place au soleil". Elle dévoile aussi la distance douloureuse survenue entre elle, étudiante, et ce père aimé, ouvrier devenu petit commerçant, qui lui disait : "les livres, la musique, c'est bon pour toi. Moi, je n'en ai pas besoin pour vivre."
Plus fort que la haine
de Tim Guénard
J'ai lu, 1999, 224 p.
Abandonné à 3 ans par sa mère puis cloué durant 2 ans sur un lit d'hôpital par les coups reçus de son père, Tim est alors un petit garçon au coeur et au visage cassés. Arrivent ensuite les placements en famille d'accueil...
Poil de carotte
de Jules Renard
Auzou, 2015, 256 p.
Dans une ferme du Nivernais, le dernier-né, rouquin, est victime de la méchanceté des adultes. Mal aimé par sa mère, maltraité par son frère et sa soeur, Poil de Carotte riposte par la ruse et trouve refuge au collège et chez un vieux parrain.
Profession du père
de Sorj Chalandon
Le livre de poche, 2015, 288 p.
Mon père disait qu'il avait été chanteur, footballeur, professeur de judo, parachutiste, espion, pasteur d'une Église pentecôtiste américaine et conseiller personnel du général de Gaulle jusqu'en 1958. Un jour, il m'a dit que le Général l'avait trahi. Son meilleur ami était devenu son pire ennemi. Alors mon père m'a annoncé qu'il allait tuer de Gaulle. Et il m'a demandé de l'aider.
Je n'avais pas le choix. C'était un ordre. J'étais fier. Mais j'avais peur aussi... À 13 ans, c'est drôlement lourd un pistolet.
La promesse de l'aube
de Romain Gary
Gallimard, 1993, 391 p. (Folio)
L'auteur nous raconte ici sa mère et cet amour sans lequel il ne serait jamais accompli. C'est pour sa mère pour qu'il est devenu Consul général à Los Angeles, pour ne pas la décevoir. Car elle répétait sans cesse : "tu seras ambassadeur de France mon fils". Touchant, ce récit montre l'empreinte profonde que cette petite femme russe immigrée a laissé sur son fils, qui n'aura eu de cesse de retrouver un amour que cette "promesse de l'aube" lui avait laissé entrevoir.
Quand Hitler s'empara du lapin rose
de Judith Kerr
Librairie générale française, 2019, 320 p. (Le livre de Poche Jeunesse)
Classique incontournable de la littérature anglaise, Quand Hitler s'empara du lapin rose raconte l'histoire d'Anna, une jeune allemande de neuf ans, qui vit à Berlin avec ses parents et son grand frère Max. Elle aime dessiner, écrire des poèmes, les visites au zoo avec son oncle Julius.
Brusquement tout change. Son père disparaît sans prévenir. Puis, elle-même et le reste de sa famille s'exilent pour le rejoindre en Suisse. C'est le début d'une vie de réfugiés. D'abord Zurich, puis Paris, et enfin Londres. Avec chaque fois de nouveaux usages, de nouveaux amis, une nouvelle langue.
Ce périple plein d'angoisse et d'imprévus est ensoleillé par la cohésion de cette famille qui fait front, ensemble, célébrant leur bonheur d'être libre.
Cette histoire, c'est celle de Judith Kerr. Elle signe avec Quand Hitler s'empara du lapin rose un roman autobiographique bouleversant, précieux témoignage de l'exil et de la montée du nazisme à travers les yeux d'une enfant. Un roman inoubliable à lire à tout âge.
De la rage dans mon cartable
de Noémya Grohan
Hachette, 2014, 153 p. (Témoignages)
Durant ses quatre années de collège, Noémya a été victime de harcèlement de la part des autres élèves. Elle témoigne dans ce livre du cauchemar qu'elle a vécu.
La Résistance expliquée à mes petits-enfants
de Lucie Aubrac
Seuil, 2000, 62 p.
Lucie Aubrac a fait partie de la Résistance pendant la 2è Guerre Mondiale. Depuis plusieurs années maintenant, elle va à la rencontre des jeunes afin de leur expliquer ce qui s'est passé à cette époque. Comment et pourquoi est née la Résistance, quelle était la situation de la France en 1940, quels rôles ont joué Pétain, De Gaulle ou Jean Moulin, quelle a été la place des femmes dans le mouvement...
Les Ritals
de François Cavanna
Le livre de poche, 1995, 283 p.
Récit mélancolique et férocement drôle des jeunes années de l'auteur à Nogent-sur-Marne, fresque vivante de la vie des immigrés italiens en France dans l'entre-deux-guerres.
Le roman d'un enfant
de Pierre Loti
Flammarion, 1988, 285 p.
Récit autobiographique qui nous montre comment Julien Viaud, fils trop sage et trop choyé d'un employé municipal de la ville de Rochefort, est devenu Pierre Loti, navigateur et célèbre écrivain.
Un sac de billes
de Joseph Joffo
Le livre de poche, 2015, 284 p.
1941. Les troupes allemandes ont envahi la France, et les idées nazies s'installent.Joseph Joffo, 10 ans, reçoit d'un camarade d'école un sac de billes en échange de son étoile jaune d'enfant juif. Inquiet devant les événements, leur père décide d' envoyer Joseph et son frère Maurice à Menton, en zone libre. Ce livre raconte ce voyage truffé de dangers pour gagner la zone libre.
Un secret
de Philippe Grimbert
Le livre de poche, 2004, 185 p.
Fils unique, Philippe a toujours été persuadé qu'il avait un frère. Il mène une vie tranquille et simple, élevé par des parents, Maxime et Tania, fous amoureux l'un de l'autre. Le garçon imagine la rencontre de ces deux grands sportifs sur un stade ou au bord d'une piscine. Lui l'enfant chétif et malingre, il s'invente un frère fort et merveilleux. Philippe grandit dans la France de l'après-guerre dans une famille trop lisse. Puis, l'année de ses quinze ans, Louise une vieille voisine va lui raconter sa véritable histoire. Elle va lui parler de ce frère fantôme qu'il n'a jamais connu. Et c'est un secret bouleversant qui va lui être révélé...
Si c'est un homme
de Primo Levi
Julliard, 1987, 315 p.
Si c'est un homme raconte l'expérience de son auteur dans le camp d'extermination d'Auschwitz durant la Seconde Guerre mondiale. Primo Levi explique, à partir de son quotidien dans le camp, la lutte et l'organisation pour la survie des prisonniers. Tout au long de ce récit, il montre les horreurs de la déshumanisation des camps.
Sourde, muette, aveugle : Histoire de ma vie
de Helen Keller
Payot et Rivages, 2006, 275 p. (Petite bibliothèque Payot)
Quel avenir peut avoir une petite fille de six ans, aveugle, sourde et muette ? Les parents d'Helen sont désespérés jusqu'au jour où Ann Sullivan arrive chez eux pour tenter d'aider Helen à sortir de sa prison sans mots, ni couleurs ni sons. Les premiers échanges sont houleux, mais la persévérance d'Ann, l'intelligence et le désir d'apprendre d'Helen parviennent à vaincre l'impossible.
Souvenirs de ma vie dans un village de Pologne
de Toby Knobel Fluek
Gallimard, 1990, 151 p.. (Page blanche)
En souvenir des siens, disparus dans le génocide nazi, l'auteur raconte ce que fut sa vie en Pologne, avant guerre dans une famille chaleureuse où la vie était marquée par les fêtes religieuses.
Stupeur et tremblements
de Amélie Nothomb
Albin Michel, 1999, 187 p. (Le livre de poche ; 15071)
Au début des années 90, la narratrice est embauchée par Yumimoto, une puissante firme japonaise. Elle va découvrir à ses dépens l'implacable rigueur de l'autorité d'entreprise, en même temps que les codes de conduite, incompréhensibles au profane, qui gouverne la vie sociale au pays du Soleil levant. D'erreurs en maladresses et en échecs, commence alors pour elle, comme dans un mauvais rêve, la descente inexorable dans les degrés de la hierarchie, jusqu'au rang de surveillante des toilettes, celui de l'humiliation dernière. Une course absurde vers l'abîme - image de la vie - , où l'humour percutant d'Amélie Nothomb fait mouche à chaque ligne. Entrer le rire et l'angoisse, cette satire des nouveaux despotismes aux échos kafkaïens a conquis un immense public et valu à l'auteur d'Hygiène de l'assassin le Grand prix du roman de l'Académie française en 1999.
Tanguy
de Michel (Del) Castillo
Gallimard, 1995, 336 p. (Folio junior ; 2872)
Petit garçon perdu dans une Europe déchirée par la guerre, Tanguy connaîtra l'exil, la faim, l'horreur des camps de concentration. Il découvrira aussi la solidarité et de déchirantes amitiés. Et c'est parce qu'il traversera toutes ces horreurs de la guerre et du monde des adultes avec un coeur d'enfant sans haine et sans amertume qu'il surmontera son désespoir et sera sauvé.
Le temps des amours
de Marcel Pagnol
Julliard, 1979, 279 p. (Presses Pocket ; 1793)
4ème et dernier volet de la série. Marcel rentre au collège, il fait la connaissance de nouveaux copains. Ils font beaucoup de blagues. Marcel rencontre Yves, un garçon de son âge. Il découvre une passion, l'écriture : il fait des poèmes.
Le temps des secrets
de Marcel Pagnol
Presses Pocket, 1976, 311 p.
Troisième tome des souvenirs d'enfance. Le petit Marcel a grandi. Près de la Bastide Neuve, il fait la connaissance d'une adorable petite fille, Isabelle, dont le père est un poète exubérant et la mère une sorte de princesse lointaine. Le voilà amoureux pour la première fois, au point d'abandonner son ami Lili. Un peu plus tard, il entre au lycée Thiers, s'ouvrant ainsi sur un nouveau monde et de nouvelles aventures.
Terre des hommes
de Antoine de Saint-Exupéry
Gallimard, 1994, 181 p. (Folio ; 21)
«Il est inexplicable que nous soyons vivants. Je remonte, ma lampe électrique à la main, les traces de l'avion sur le sol. À deux cent cinquante mètres de son point d'arrêt nous retrouvons déjà des ferrailles tordues et des tôles dont, tout le long du parcours, il a éclaboussé le sable. Nous saurons, quand viendra le jour, que nous avons tamponné presque tangentiellement une pente douce au sommet d'un plateau désert.»
Le testament français
de Andreï Makine
Gallimard Jeunesse, 1997, 342 p. (Folio ; 2934)
Ce roman a l’originalité de nous offrir de la France une vision mythique et lointaine, à travers les nombreux récits que Charlotte Lemonnier, « égarée dans l’immensité neigeuse de la Russie », raconte à son petit-fils et confident.
La vie après Birkenau
de Simone Veil
Pocket et Nathan, 2023, 180 p.
Dans cet entretien en forme d'autobiographie, Simone Veil raconte le destin extraordinaire qui a été le sien : de son enfance à Nice à sa déportation dans les camps durant la guerre, de son engagement auprès des prisonniers à celui envers les femmes, c'est toute une vie marquée par les combats, individuels et collectifs, que le lecteur découvre ici, en même temps que le portrait d'une femme hors du commun.
Vipère au poing
de Hervé Bazin
Grasset, 1948, 256 p.
Combat impitoyable livré par Jean Rezeau, dit Brasse-Bouillon, et ses frères, à leur mère odieuse, surnommée Folcoche... Suivi de "La mort du petit cheval".
Le voile noir
de Annie Duperey
Seuil, 1995, 254 p. (Points ; P146)
Un voile noir. Celui dont son père, photographe, recouvrait l'appareil pour les rassembler tous, à jamais, dans sa boîte. Celui qu'elle dut porter, si tôt, à l'enterrement de ses jeunes parents. Celui surtout qui s'abattit sur sa mémoire pendant d'interminables années... Jusqu'à ce jour où Anny Duperey ose enfin ouvrir ce tiroir de commode qui renferme les photos de son enfance, mutilée par l'accident domestique, si scandaleusement banal, qui tua ses parents. En feuilletant l'album familial, elle nous livre cette angoisse si longtemps retenue, mais aussi l'amour, la joie de palper ces êtres adorés, par les images qu'ils ont laissées et les mots qu'ils ont fait naître en elle.
Vol de nuit
de Antoine de Saint-Exupéry
Gallimard, 1990, 183 p. (Folio ; 4)
Les pionniers de l'aviation commerciale sillonnent l'Amérique du Sud malgré les aléas de la mécanique et les dangers du vol de nuit. En Argentine, un avion disparaît dans un orage et Rivière, le chef des vols, s'interroge sur son droit d'engager ainsi la vie des pilotes...
Voyage à Pitchipoï
de Jean-Claude Moscovici
L'école des loisirs, 1995, 131 p. (Médium)
En 1942, l'auteur de ce livre avait 6 ans. Une nuit de juillet, des gendarmes viennent arrêter son père et deux de ses oncles. Quelques semaines plus tard, sa petite soeur et lui sont également arrêtés. Il raconte leur survie au camp de Drancy, puis dans la clandestinité...
W ou le souvenir d'enfance
de Georges Perec
Gallimard, 1975, 224 p. (L'imaginaire)
Il y a dans ce livre deux textes simplement alternés ; il pourrait presque sembler qu'ils n'ont rien en commun, mais ils sont pourtant inextricablement enchevêtrés, comme si aucun d'eux ne pouvait exister seul, somme si de leur rencontre seule, de cette lumière lointaine qu'ils jettent l'un sur l'autre, pouvait se révéler ce qui n'est jamais tout à fait dit dans l'un, jamais tout à fait dit dans l'autre, mais seulement dans leur fragile intersection.L'un de ces textes appartient tout entier à l'imaginaire : c'est un roman d'aventures, la reconstitution, arbitraire mais minutieuse, d'un fantasme enfantin évoquant une cité régie par l'idéal olympique. L'autre texte est une autobiographie : le récit fragmentaire d'une vie d'enfant pendant la guerre, un récit pauvre d'exploits et de souvenirs, fait de bribes éparses, d'absences, d'oublis, de doutes, d'hypothèses, d'anecdotes maigres. Le récit d'aventures, à côté, a quelque chose de grandiose, ou peut-être de suspect. Car il commence par raconter une histoire et, d'un seul coup, se lance dans une autre : dans cette rupture, cette cassure qui suspend le récit autour d'on ne sait quelle attente, se trouve le lieu initial d'où est sorti ce livre, ces points de suspension auxquels se sont accrochés les fils rompus de l'enfance et la trame de l'écriture.
Souvenirs d'enfance, 1. La gloire de mon père
de Marcel Pagnol
Editions de Fallois, 2004, 227 p. (Fortunio ; 1)
Marcel Pagnol raconte ses souvenirs d'enfance : l'école primaire, sa famille, les vacances dans les collines de Provence, la première chasse avec son père.